âme qui crisse

Cagnard
le Stetson couvre les sutures
cette guimauve qui flotte encore dans le bol osseux
avec
tu fais sans
et la barque descend
noyée comme mon poing dans le miroir
trente sept ans
trente sept points
à tout casser

dans la ville les bouddhistes osent
et les vierges se cachent dans le hard-rock
comme c’ est bon de revoir des flingues
dans les mains des gamines
ce moyen-âge de miel dans mon coeur fermenté
j’ ai la baraka
toi
le sida
et s’ il on parlait de la statue de la liberté
son mensonges et ses esclaves
la preuve de mon existence faite d’ une médecine
qui craquerait les shots de vodka géorgienne
il y a en a un
devant
derrière
à droite
à gauche
tout boire suspecte une dépression
les briser à la lèvre indique le monde
et sa violence
où tu sièges en reine
l’ imparfaite
la clinique
cette roue qui gondole mon cerveau
le seul piston ton oeil vairon
et cette fête de la musique gâchée par la perte d’ un frère
j’ ai hâte que l’ orage gueule
et que je puisse bruler
par l’ éclair de cette seconde
où tu as existé
et les larmes plissées
d’ un chien qui brisait ses os
en me maudissant de l’ attente
de se refaire chérir
cinq jours après ma mort
il n’ a rien de plus sot qu’ un humain
dans les bras d’ un dieu fou de tout ce qui se frappe
à coups de barillets corrects
tu te sens bien entre mes bras
je suis parfait sous cadenas
ceux qui font sentir l’ âme crisser
et mourir la culotte damnée