bordel

Dans la forêt chaque flash
attaque à la racine de l’ envergure du monde
les chasseurs
et les malheureux
pompistes décapités
crépitent les eaux
l’ arbre boit tout
et vomit les feuilles
déjà mortes avec un vis-à-vis entre les tombes
et les pâtes de fruits de gamines nauséeuses
de trop de cette saloperie de sucre
qui est en train de tuer ma mère

narine
définition
manège à petits acariens
perdus dans un essaim de came
plus rien à manger
que les enveloppes
de cellophane pulvérisé

comment fais-tu pour saisir l’ instant
où tu crèves
la nano seconde
entre la vie et la mort
le cou tordu par la corde
et la verge saisie par une érection
d’ un désir maléfique qui
dans les beaux yeux des démons
fracasse ton hallucinante hétérosexualité

qu’ est-ce que tu peux en avoir à foutre
de quel papillon sur ta prunelle
s’ abstient mon score extraordinaire
au coup de poing dans ta face de lâche

ce sourire que vous partagez m’ échappe
cette nièce qui grandit et m’ oublie
autant qu’ elle ne t’ oubliera jamais

je sais pas où sont la mort et les excuses
c’ est pas mon truc

l’ aliénable sentiment que ce monde n’ existe que dans ma tête
qui gonfle aussi vite qu’ un gland sous THC
mais sans limite
elle t’ écrase les intestins cette douleur
tes visages roses
et notre mère qui noircit vers la lumière
elle mérite
mon frère
que tu lui dises adieu
ou je te cherche là où il fait un tabac
ton alcool à chiquer

bordel
ce que tu me manques

tu m’ accompagnes

Tu es coincé colosse
dans mon tube à haine
et si le filet à papillons
pénètre mon coeur
tu verras
que les vices
jamais ne te quittent
t’ es né comme ça

dans les banlieues ces rues qui se font routes
pèlerin d’ un alcool pur
l’ air frais
la forêt en amoureux les virages
affectueux
les mains qui amènent les visages
et les bouches
la lèvre blanche d’ un atomes resplendissant
le seul qui fait encore que je t’ espionne quand tu te caresses
car je ne mérite que l’ oeil
tout les restes chez moi
ce sont les oeufs brouillés qui engraissent un divorce d’ âmes

ceci sera courage
cela sera breuvage
je lutte et ce sevrage
me butte
me projette la gueule au sol
pour qu’ enfin le crâne mort

le soleil touche mon regard
tel que le tiens touche mon coeur

à franchir seul ce cap
je vois enfin que tu m’ accompagnes
et je t’ aime

lueurs

La discipline disloque
et affame le désordre
noir
bleu profond
alors
l’ horreur pond des larves dans un cerveau avide
de bouffer
en tant que savoir et connaissance
la nature animale de l’ homme

jamais n’ est éprouvée l’ infini de la conscience
qui joue même quand l’ on est amoureux
au chat et à la souris
alors
comme une hanche luxée
le deuxième crâne fait place
au sous-marin terroriste synthétique
d’ une opulence progressant lentement
fluide comme un sang entre deux battements

jusqu’ où la couche sanguine redéfinit les veines vertes
de ce que nous vivons et détruisons
cette hymne destructeur
de mon propre pétrole
que chie ma moto
sur la gueule des oiseaux

c’ est ici dans ma langue
que je témoigne des folies psychiques
le monde à l’ envers quand je me drogue de toi

pour saluer la paix et
la remercier
pour ces ellipses
larges fenêtres
pour
possiblement
l’ attraper au vol
par cette épaule
pleine de dorures fossiles
et de lueurs de mon amour

rouge de sang

Tu me fermes les yeux
avec une ombrelle japonaise
juste
parce que les épices et le saké
ça bruisse au long
de tes lèvres
tu es belle
et les jouteurs de rue se battent avec les forains
comme pour voir enfin ces images
cette poignée de main
ces bagarres de moignons
l’ hirondelle est déjà partie

mais finalement qu’ y a-t-il de mieux que
de seulement imaginer la liberté
quand dans des pays asiatiques
le domination des soucis
tu revois les premiers combattants

oui tu avais raison
la vanille c’ est mieux que le soda
et le soda à la vanille
c’ est mieux que la vanille

vodka, vodka, vodka
l’ ombre
échine et autres
cris dans l’ estomac
perturbé par les avoines
laissées en postulats

à ce que j’ entends de toi
la mort n’ existe pas

je l’ avais prédit dans le sanctuaire
pommeau de diamant
et bagnole furieuse
pétard de l’ essence qui coute
quand l’ on s’ enfuit

le prix de la vie
morne
et qui dégorge des scintillements
laissons
le malt optimiste
s’ occuper des opérations
de diplomatie et humanitaires
au travers des marques de lacération de guerre
et de confusion
qu’ accepte mon pays

noir de bleu

fou de blanc

et rouge de sang

pour toute une vie

La fatigue emploie des muscles
léchés de soleil
quand toute l’ âme s’ approprie
les pieds
ce chemin qui rend compte
les oublis de la dernière divinité
approchant les chats je me sens vivant
ce règne qui ne s’ autodétruit pas
les bêtes
pourquoi n’ avalent elles pas des fiertés de l’ homme
ceux concentrés dans une étoile
un accordéon de pupilles
qui dit son espoir
d’ apprivoiser les chauffages des ukrainiens
et les sacs de ski des présidents
dans ce chalet

drogues
et fantasmes
écument les limites d’ un chagrin de lingots
éprouvent la dignité des bouffons
oui ces marionnettes que l’ on est
dans un jeu vidéo merdique
et les papillons
hologrammes
qui se posent sur mon nez quand je suis ivre mort
je n’ avais pas compris qu’ ils étaient toi
et les couleurs chaudes de tes yeux
défilent la nudité d’ un corps
que je t’ offre
mais tu ne connais rien de l’ éternité
qui siège dans mon cortex
je suis sûr qu’ au fond de toi
même si loin je ne suis pas mort
tu pleures déjà
et ça me bouffe comme l’ angoisse de mourir avant toi

je chiale
mesdames et messieurs
ô univers incompréhensible
je pleure par l’ amour et celle qui
est peut-être la chose à laquelle
j’ aimerais m’ accrocher
comme un dernier guidon de moto
avant le chute mortelle
et le noir total
où s’ enfouiront nos coeurs zélés
et exceptionnellement reliés
comme l’ on dit l’ hallucination
et ce fil de vision
qui va jusqu’ au regard
et te rassure

pour toute une vie

comme le soda

Pourquoi ce danger dans tes narines
sur un plateau d’ argent des billets de cent
pour prendre l’ éléphant en photo
la trompe et le sexe nus
comme on remet nus au virus
des petits garnements
c’ est ça pour l’ occident

l’ Afrique nue dans la tentation
de voler les nouvelles alimentations
on a cette débilité que le riz nous sauvera
et les criquets discutent
encore un génocide

les fleurs saccagées des adolescentes
dans le noir en Chine dans ma
tête toute la morbidité des cieux
vides
comme les cieux vus par un mec cramé de l’ intérieur
la bouteille est verte
mauvaise couleur pour l’ artiste

les cochons débarquent en bandes de quinze
chaque pécule mort
que je délaisse dans l’ un et l’ autre multivers
je suis multi-président
et multi-dépressif
plus qu’ à toucher le fromage dans cette descente
c’ est vraiment ça qui nous représente
l’ ultime niaiserie
je ne suis plus comme ça
enfin j’ espère cette narration d’ huile grasse
comme cette ganache qui gonfle mon foie

mais il y a
quelque choses dans mes yeux
quand je me regarde quinze ans après
les bonnes années restent en photo

je me vois sur l’ écran
j’ étais toujours la cigarette nerveuse
et mes méthodes de drague affreuses
ça remuait la bière comme le soda
on avait foi en le réveil
affirmant qu’ on ne serait jamais

accros à l’ écran
et nos ennemis conscients
bavent sur la touche espace

kleptomanes

Au milieu de ton siècle de vie
tu appuies plus fort
dominée
ce buisson fleuri
au milieu de nulle part

ils te disent que c’ est ça le paradis
et dans l’ écorchure que j’ ai pour toi
je balise une drogue joviale
et qui s’ épanche douce dans le tunnel
et on frotte nos corps
contre l’ accélérateur de particules
celles qui sentent l’ héroïne

tu m’ as entendu parler dans le subconscient des hybrides
qui choquent et tabassent en ligne le flashback de défonce
au sud de l’ orange
la couronne des cobayes voilée
au titre des orchidées
qui en fait
matérialisaient les kleptomanes
avec ce râle et ce souffle qui animent mon coeur

c’ est moi le toxique
ça coule la colchique
à pleurer bleu
cette barrière des sens
qui
même quand on fait l’ amour
reste et nous soutient en intégralité
dans cet état de solitude éternelle

ça me fait mal de ne pas fusionner
de cet amour fusionnel
car tu es matérielle
et moi caractériel
quand notre couple finit
par être cicatriciel

il y aura des milliards de lunes de miel
et parmi les neiges noires les plus beaux des Noëls
ceux où je t’ offre mon coeur
au sens sale du sens propre

et plus que jamais perdu

kérosène

tu me l’ as dit cent fois
j’ ai acquiescé dix fois
je t’ ai menti neuf mois
et dans les galaxies puis les hypertrophies
qui massacraient ton corps pour qu’ enfin
par un autre que toi
se fasse voir mon crâne

je vivais sous tes doses et même enceinte
tu détruis tes muscles
un père
les tendresses les contours
toujours un peu trop
de cette chaleur
la même qui flashe aux ridules du cerveau
tenace
brune d’ audace
et mariée à un hindou
de force
le grognement funeste à chercher le cou
pour inonder l’ espace
d’ une crache moche
cette faiblesse qu’ ont les pères
de gratter l’ utérus
si seulement tu pouvais

la langue touche le téton et les fuseaux horaires se détraquent
parce que les changements interdimensionnels
ont toujours su faire les chemins
pour me mener à la brisure parfaite
je n’ attends que toi qui m’ attends
et je t’ entends
tes maux brutaux
dans l’ éclosion d’ un spectre
tu sais
comme on fissure les oeufs
comme on adore ce dieu
qui partout dans le monde
laisse tourner les moteurs
des mères au kérosène
indigne
pire qu’ un cancer malin
et l’ extra utérine
qui chiale encore
d’ être faite de bois
ces manches à balais qui perforent
et procréent

le 10 août

Les roulements d’ usines
cette chair brassée
l’ herbe que l’ on coupe au dealer
pour faire peiner les paperasses
des journaux dits populaires
et mon cri mêlant en toi les baisers d’ arômes
et
cette clope dégueulasse que je fais venir sur ta langue
et voilà c’ est fait je suis riche
mais j’ ai rien fait pour ça
écrivain jaloux
trempé de dettes
ami des couchers de soleil avec des rats comme partenaires de seringue
les mecs
c’ est un fou il a sauté
shooté
incapable de nager
c’ est ma millième mort

alors que les trames des séries télévisées se connectent à l’ aurore
comme pour dire
ça s’ arrête jamais

il n’ y a que la bière qui se vide dans les reins
ça sent le matin
on est vulnérable
face à cette came
et la musique qui la nappe de brume

pour nous faire croire
qu’ on voit des pingouins roses
lorgner aux feux tricolores
comme pour reluquer
une belle femme à chapeau
vendant son muguet
alors qu’ on est le dix aout

les peaux qui pendent

Ce morceau de parterre
dans l’ angle des halles de l’ obscur
te refait la mégapole
diplomates
diplômés
ceux dont la main
les touche la boule de charbon
brulante est la vérité
et l’ optique des suicidaires
me débusque pour faire peur à mon corps
je transmets le message au cerveau
et dédaigne les recommandations
des coutumes que ne risquent rien
dans cette chambre
où je reste profondément
d’ un néant choc
caméra pour les cinglée
je t’ écoute Mère
disloquer les fleurs d’ un homme qui ruisselle de douleur

La pluie tombe sur le monde le jour
des âmes désespérées
sur un nez de clown qui dit même la nuit
que je mourrai un jour la gueule fascinée
par cette supercherie de Cosmos

le soir

oui Joachim
le ciel est une prison
que les fusées transpercent
quand le poison de l’ amour est salvateur

on parle mieux la bouche pleine
quand on a été sans-abris

et les cantiques dévorent ce qu’ il reste de toi
après que j’ aie rasé ton flegme
il y a les faisceaux lumineux au dessus des lunettes
accoutrées en tête de zombie

en clinique je rougis
mon oreille pend