La Flamme Acte 25

Reviens moi
par la sorcellerie
et les instants furieux
de la musique qui tue

ce qu’ il y a à savoir de la lumière éternelle
et les typhons de désir qui s’ orthographient
en lettres de feu

je me rappelle les orages dans la forêt
et mes tribulations dans l’ automne influencé
par tellement de cet Halloween sombre
là où se cachent les oiseaux dans l’ oreille

du temps perdu
oui
les pieds tendus
les mains pleines de poires
et soulignées par le dictionnaire
tout entier

j’ écris comme si c’ était toi
qui m’ avais appris
le langage hexagonal

cette France de hiboux
chacun estomaqué
de nous voir sirupeux

dans un monde qui finalement a un sens

au moins pour nous

et pour un Diable qui nous veille

depuis que nous sommes morts.

La Flamme Acte 24

Valérie Brendle

Rester sur le danger
fait maintenir vivant

tu as les solides de la musique
ceux qui prennent possession

d’ un coeur malade
tu te fais voir au Cosmos

comme si j’ existe bordel
tu es parti mon corps entre tes cuisses
et je désaoulerai
si tu meurs
de ce nectar fallacieux

devenir
plus que ce que je suis à tes yeux
pour te surprendre à chaque instant
et dans la haine cette colère
qui diffuse la rarissime fête à contrecarrer
sur les dangers des zombies prêts à te bouffer

la croupe
ma locomotive discrète
vers une Inde qui change de nom

on est où ?

bientôt je ne serai plus Julien ?
bientôt les animaux seront du chocolat ?

Je suis fatigué et je me vois me fondre dans la toile du monde
c’ est peut-être ça le Moksha
la délivrance du corps
pour attraper un morceau de nuage

et putain le torturer lui faire qu’ il saigne de la pluie sucrée
qui nourrira la dope de mon sale sang
dans ce que tu es folle de te laisser m’ appartenir

le soleil est de nouveau discret
mon cerveau est de nouveau concret
et dans le palais de l’ amour
je t’ offre un contour le plus noble possible

de ma cuisse à ta gueule nécrophile

La Flamme Acte 23

Valérie Brendle

Les acteurs font des transfusions
et tu baves d’ amour

et tu t’ envoles là où les sapins
sont assez mous pour qu’ ils soient
des jeux
d’ enfants

parce que tu es une enfant
et que je suis ton père
flamboyant comme un merle de ce noir
profond

la dernière fois que je naîtrai sera le cadeau des destructeurs
ces polymorphes assassinés par tes yeux magnifiques
il y a encore à tuer
et des oiseaux solides

des limites
des exagérations
et tout ce que je te dois

le quartier prendra des flammes en pleine face
et tous les rétroviseurs auront à chérir cette carrosserie
les méninges d’ un moteur refait au cerveau
comme on refait le plein
d’ amour et de ces sourires qui te détruisent le coeur

jusqu’ à ce que Hanuman perde de son visage simiesque
et se glace dans une puissance noire

le noir que je promet à celui qui te fera du mal
car la passion de la violence se nourrit de l’ amour angoissé que l’ on a
l’ un pour l’ autre

dans un monde qu’ on espère fleuri un jour
par les bateaux de l’ espoir
dont on espère les passagers
un jour
au plus beau

de la tolérance
cette puissance
entre tes cuisses

La Flamme : Acte 22

Valérie Brendle

Le café crachote que tu te mens et tu sens l’ automne dans mes paroles
pourtant tu dis vrai quand la vérité de ton existence tombe
comme une folie d’ échafaudage d’ une Notre-Dame
faite pour durer le putain de temps que la vie
d’ un petit africain séropositif crame
alors ferme ta sale gueule
de financier
bâtard !

et le miel d’ absorber dans ce que j’ ai de plus regardant envers la douceur de ta voix
qui glisse en un polochon nappé de cet amour frais comme de la farine
et sur un précipice qui nuira à nos actes si toi et moi nous vivons plus
vite que la vie elle-même et si les gerbilles s’ attachent
dans le grand huit de mes soupirs de feux follets
malins, troublants, défectueux
et dégueulasses comme
on crache sur
un junky
poivré

je remballe la redingote du printemps je mets mes chaussures j’ essaie de vivre
comme tout le monde parce que je veux une mort joyeuse le plus tard possible
et dans un tonnerre d’ applaudissements des barbares que j’ aurai désarmés
à la craie au pinceau à l’ encre des sangs démoniaques de ceux qui m’ ont
craché que je n’ arriverais que là où j’ arrive
et c’ est ceux là qui donneront
à une constellation
mon patronyme
qui sera enfin
consacré
et finement
sacré d’ une philatélie
de ce qu’ est l’ instant d’ une prise
qui râle et gueule sur le réalisateur lui-même

indéfiniment

La Flamme : Acte 21

Valérie Brendle

La poutre de sommeil
le vent est scindé d’ un coup
frais dans le sang des années

je sais que je te fais peur avec mes histoires
dans l’ écouteur ça gueule
que t’ es pas faite pour moi

à l’ abri du conflit monétaire des états d’ Asie Centrale
il y a ma plume électrique qui pousse
toute une passion
de chutes

Le fil de la vie séquestre mes émotions sur un navire
complètement
explosif

et j’ ai du mal -ce matin- à perforer la feuille
peut-être parce que je te contiens
à l’ entrée de mon karma flou

la mitre se défait dans ton orange très rouge et flanquée
d’ un souvenir d’ un baiser sous la pluie
comme je te sens

la tornade de cris rauques s’ enflamme là où je t’ envoie prendre des nouvelles
de moi-même

et ça lâche

le foutu vaisseau qui s’ en va au delà des circonstances la putain d’ angoisse
ferme sa gueule sous me poings de larmes
et défait la constance de la foi que je m’ autorise

La musique est forte et l’ alcool laisse place au café qui chante le blues extrapôlaire
de ces putains de roses blanches qui aujourd’ hui ne veulent dire que
« laisse la flamme gagner le subconscient d’ une année à tout donner »

et le serpent se fraie le continent dans l’ aube de mes cuisses folles sous ta langue
le soudain d’ une rencontre d’ un anniversaires extraordinaire
je me fais ravager par un parapluie tiède

c’ est l’ heure de dormir le cacheton laisse une trace violette sur ce que j’ ai de front
fier, malade et fatigué
d’ un réveil dénoué
soudain je
jouis

La Flamme : Acte 20

Oublié ce concert qui tape à la vertu
Je t’ aime gamelle scellée dans le surcroit
des songes marqués et fibrés par Riemann
le contre-dictée s’ achève dans ta gorge red
sur le faux des sols laissés dans le solitaire
karma défloré par le chiffon

Je t’ aime là-bas à l’ orée des putes parce qu’ elles vident
les contrebandiers solaires et dignes des sommes de graines
tuméfiées sur le navire sauté aux petites dégénérescences
salées par la courroie des flips défaits sur une piste
laminée par les courants d’ airs exécrables malchances

je te revois souper auprès des faunes et laisser le doux regard des obliques sucés
sur une qualité brouillonne d’ un stock-car effeminé et

putain qu’ est-ce ça fait du bien qu’ il pleuve l’ eau de printemps qui se réincarne.

La Flamme : Acte 19

Tu as déchiré la frousse de mes ancêtres
sur ton artefact de bonne humeur
je reprends les dogmes et les explose
sur le lendemain des fiançailles de schtroumpfs
exsangues de cette vraie passion sucée
au travers de boeufs lacérés dure ta coiffeuse
le Muerte dévale ton décolleté de Chine royale

L’ autopsie révélera une rage de vivre insupportable
au commun des mortels et à l’ été qui montrera que je suis un excellent
acteur d’ un mauvais développement du strident des nets obscurantismes
je me maudis dans la perpendiculaire des ovules sains et distincts de toute excentricité

Car c’ est moi l’ excentrique qui hurle dans sa chambre et gratte du hasch au voisin
tandis que l’ alcoolémie décroit dans ce qui fait que je t’ aime
d’ une chaleur perfectible et adossée à un mur des confidences

là où nos regards se croisent et s’ enflamment

L’ automne brise mes rêves de suture sensible sur la courroie de la moto que je n’ aurai jamais

La Flamme : ACTE 18

Valérie Brendle

C’ est l’ automne et je brule encore
des décès qui nous succombent
comme un sépulcre qui chuchote adrénaline et ganja

il se défait en plusieurs membres éclatés
et digne d’ un bon film d’ horreur
comme tu les aimes sous la tisane du soir

noire

je t’ ai toujours aimé mademoiselle
rien qui puisse altérer mes réflexes
mais ma sortie d’ une aube déconstruite

comme on percute nos corps dans la lumière
que les Dieux ignorent
puisqu’ ils nous traversent de parts de houblon en petits fours

je me désosse à qui attend souvent la mort de mon frère
et là c’ est la passion de vivre qui s’ interpose
vers des liens de monstres dont je suis la métamorphose

Je suis une grenouille qui écoute la partition
mais ne la joue que dans les mouvements décisifs
comme pour un accouchement ou un divorce

ce qui n’ est clairement pas la même chose
mais me rappelle à mon adolescence tressée
Comme l’ était mon amour pour Bob Marley

Le goutte-à-goutte est mon simple repenti de nourrisson

et l’ aube est mon salut venu d’ un Cosmos que je m’ efforce de comprendre via mon pet’ au casque.

La Flamme : ACTE 17

Je serre les dents et je vois
comment la haine
de la population
agit sur toi

je pars pour le silence
d’ un ralenti d’ uppercut
sur ce délice de thé indien

je t’ aime avec vigueur et transparence
que me laisse le choix à faire la France

pays du romantisme

où je cartonne les mannequins de la Foi
celle que je porte en toi
décidément tu me rends dingue

et j’ aperçois ma maladie

sur un tournage de Fear ou Six Feet
une addiction et une maladie morte

qui claquent entre les doigts

fins, délimités par la sauvagerie
qui me prendra mon âme
à couler du fort

dans les usufruits
de mes parents

et la rage de ton père
à chaque bière
tu l’ entends me chuchoter

violemment
l’ ornement d’ un barrage
à eau stérile

celle que je porterai à nous
vers la sainteté
de me voir en une Eglise

faites de pèlerins qui se trompent
de foi de délire
et de rots

que je place aux milieux des discussions

discrètement

et au crépuscule de l’ Enfer.

La Flamme : ACTE 16

Je t’ ai trouvée dans les liquides
mousseux des assertions divines
qui me faisaient parler à ce Dieu

Que l’ on fixe partout
et qui me demandent
de façon plus que romantique

passionnelle d’ écrire

ce que tu es parmi la meute des fous
car nous
on n’ est pas fous

on est juste amoureux
et ça parait une folie
au gens qui ne croient pas

en l’ automne
on fête notre anniversaire
le premier baiser

qu’ on a bien examiné
pour que le « je t’ aime » d’ avant-garde
ne soit pas fortuit

au volant de badminton
on a compris ma cheville et ton coeur
fragiles

alors j’ ai bu le café comme ton nerf
à la défense des animaux
qui s’ étayant

bâillant aux corneilles
j’ avais l’ épaule douce
et toi la joue à montrer

à quelqu’ un qui saurait te dire
« fais ce que tu veux
peu importe : je t’ aime »