babillage

J’ ai la peau légèrement orange
calcinée
la pomme entre les dents
et l’ amour dans le nombril
un morceau de métal m’ interdit de hurler

c’ est la division des cellules
basée sur l’ argumentation calculatoire
de Satan lui même
il ne prêche que pour m’ avoir
et ma muse
se débat dans le sang
parce qu’ elle m’ aime et lutte
mon nom dans sa gorge gargouille

j’ ai honte je vous le jure
de ne pas être un homme
avec ces seins qui enfouissent mes pectoraux
mais non

je sens l’ audace faite d’ amour
marteler que j’ en suis capable
et que savoir parler quatorze langues

m’ aidera à préserver la sienne
dans un cocon de rivière riche
en gluten et en roseaux fous

je t’ aime même quand tu n’ es pas là
mes mollets solides se réfugient en toi
et débattent de la manière d’ explorer le monde
ce roulement de tambours m’ inspire
viens transpirer avec moi

et j’ arrêterai les neuroleptiques
les seuls qui t’ incluent dans la liste à oublier
ce ciel réfute l’ idée de notre liberté

ça sent le lilas et me console
quand dans cette chambre d’ hôpital
je résous des conjectures

amoureuse tu lis sur ma bouche
comme perçoivent les bébés
leurs peluches parler
de la troisième guerre mondiale