et tu dors

Je te regarde, tu dors
mon coeur se déchire, je sors
et dans l’ allégresse démoniaque de ce monde

je pleure avec la pluie
comme tu es belle
si tu savais

comme dans tes pupilles
roses
ça pétille

Ah ! ces bulles !
elles ont comme dénominateur commun
avec le ciel
c’ est qu’ elles t’ enivrent

et qu’ au point où quand je sors lentement de chez moi
je les sens éclater dans mon sang
c’ est la rage

d’ un mec qui veut aller plus loin qu’ Andromède
et dans des centaines d’ années 
peut-être une ligne qui décroche

ouvrira la conquête spatiale
avec ces mots

« Quelqu’ un est déjà passé par là
il y était je sens son âme »

Je reconnaîtrai mes torts et les balafres dédicacées par des combattants de l’ extrême

la puissance de l’ astre qui serait tous les astres
et les combinaisons antidépressives
pulpe de la musculature de mon cerveau

c’ est comme si le lyrisme m’ acceptait d’ une gifle
et alors
je vois la mort et l’ amour me désigner de bras maigres

haché je descends la couleur
marcher sur l’ arc-en-ciel
comme on évite les escargots sur les chemins

le venin des lamproies recaractérise mon poids de peur du Monde
la colère se disloque et les miracles s’ avouent leurs intimités
s’ il y eut Déesse 

je suis amoureux

et de ce creux à miel qu’ est ma gorge malade
s’ autoconstruit une dépendance à la fraîcheur
le lac gelé 
-Oui ! Du snowboard sur un volcan !

et dans cette nouvelle bouffée d’ enthousiasme
la loi d’ un monde diffus dans le sens où même
si s’ évapore le malt

je te choppe du regard et je te dis enfin 
comme une première ou une dernière fois

je t’ aime

et tu dors