Vis !

ce calme dans un poignet timide
te représente bien
dans les lèvres de la mélancolie
tu es belle

et le chrome des gens argentés
te supplie ton âme et toi
de garder la richesse

mais t’ en as rien à foutre des grandioses et des courbettes
parce que tu t’ occupes de moi
et qu’ il y a à faire !

dans cette partie de l’ espace où tu m’ aimes
je me sens bien mais
vu de la mécanique quantique
triste et saloparde
celle qui fait croire à Ferré
et nous découpe en atomes

je reprends le chemin de la poésie
qui craque les allumettes pour l’ odeur du souffre
au seul moyen d’ exister
que dans l’ étincelle de ton regard

courageuse et sensible
des fois l’ un ou l’ autre fait défaut
mais ton coeur noyé d’ émotions cardiaques
me file l’ électrochoc

Vis !

tiens dans ta main la musique
et aux estomacs crispe l’ image 
de mon regard dans le tiens !

Vis !

ma petite brune

ne pleure plus les papillons : laisse les exister

Tu me brimes
les chaussettes sales
tu pleures

dans un reflet de coriandre
l’ on revoit la langue
fatalités de saveurs

on aura toujours l’ exemple
des pangolins
et ce virus qui jouit

dans les mitraillettes il y a
un balle sur deux pour moi

tu dis non !
oui mais les voix encore
trempent dans la machine à laver

et j’ ai toujours comme toi 
la passion des armoires
ces créatures qui s’ y cachent

et la dopamine que tu me files en un regard
t’ imagines même pas comme je suis fort
quand tu es forte

je t’ attendrai à la sortie
t’ auras tout fait
et la soie
se sera confondue avec tes paupières

ma petite brune

aux yeux vairons

L’ Agneau

les agneaux effrités ton estomac tremblant
répète les folies ce podium de barbaque
Une oreille de porc que tu dégustes en bloc
Sauce suif et de gras bruisse l’ artère en sang

Les journées
avec toi
ferment le siècle
et des histoires

la nuit je pleure

et les insectes se battent
pour un morceau de pelure
ça me fait peur

mais tu es là
frigorifiée
à qui il manque sans but

tu me dis l’ amertume qui t’ as oubliée
mon ange
tu crées le ciel

et ses apostrophes
mais qui es-tu
au fait d’ autres univers

je crains qu’ il y ait méprise
entre les mots que chuchotent 
les joyaux magiques

je t’ offrirai 
à vendre mon corps
le diamant que tu mérites

dans une cellule capitonnée