Julia Roberts

J’ ai sauté cette étape entre la mort et nous
Comme le hurlement de ces tracteurs huileux
Barricadant l’ hiver avec tes pieds nerveux
Plus je t’ aime et ça tremble attrape un roudoudou

Tu sais la vie c’ est frais et fourmillant d’ arnaques
La percussion moteur et toutes les ratures
La perversion chaleur de toute l’ imposture
Face à un dieu qui peine à faire aimer Hipparque

On voit tous le soleil dans la buée de boue
On ne sait que se taire et lutter droit debout
Le caporal comprend me chassant comme un roux
Banni par la sorcière et foutu dans le crack

Les mélanges des temps sont dus au LSD
Je suis piégé amour pensées télévisées
Et tes rondeurs sucrées en rajoutent au psyché
Craquelé que je suis dans les milieux du hack

Laisse moi un quart d’ heure à craquer l’ allumette
Sous les toits des enflures ébahis yeux mouettes
Le pont de mon enfance mon père à la casquette
Il est mort le vieux lion bières fortes le pack

T’ as bien compris petit que se dérobe le sol

aux pieds

d’ une humanité de flash insensés

je suis branché depuis des lustres à tous les médias

l’ écorce grattée par la morte

pour découvrir mon sexe rose

et de tous temps mâle et femelle

les stigmates de musiques noires qu’ écoutait 

mon frère

ses grognements

l’ épaisseur de sa joue à la gencive anesthésiée

point besoin de paroles pour savourer les larmes

du petit éthiopien

qui se laisse chuchoter à son tympan presque mort

le soleil est chaud 

tu iras là bas

avec les animaux

ils ont autant faim que toi

d’ ailleurs ils te boufferont

On se reverra dans la trame de quelque court-métrage trait au SIDA ou de strip-teaseuse mordues par la fierté qui leur rappelle que l’ honneur vaut bien plus qu’ une liasse. Je suis le premier des pervers à les reluquer, dois-je me prendre pour un mécène et décalquer sur un mouchoir de masturbation -la silhouette de Julia Roberts ?