J’ ai sauté cette étape entre la mort et nous
Comme le hurlement de ces tracteurs huileux
Barricadant l’ hiver avec tes pieds nerveux
Plus je t’ aime et ça tremble attrape un roudoudou
Tu sais la vie c’ est frais et fourmillant d’ arnaques
La percussion moteur et toutes les ratures
La perversion chaleur de toute l’ imposture
Face à un dieu qui peine à faire aimer Hipparque
On voit tous le soleil dans la buée de boue
On ne sait que se taire et lutter droit debout
Le caporal comprend me chassant comme un roux
Banni par la sorcière et foutu dans le crack
Les mélanges des temps sont dus au LSD
Je suis piégé amour pensées télévisées
Et tes rondeurs sucrées en rajoutent au psyché
Craquelé que je suis dans les milieux du hack
Laisse moi un quart d’ heure à craquer l’ allumette
Sous les toits des enflures ébahis yeux mouettes
Le pont de mon enfance mon père à la casquette
Il est mort le vieux lion bières fortes le pack
T’ as bien compris petit que se dérobe le sol
aux pieds
d’ une humanité de flash insensés
je suis branché depuis des lustres à tous les médias
l’ écorce grattée par la morte
pour découvrir mon sexe rose
et de tous temps mâle et femelle
les stigmates de musiques noires qu’ écoutait
mon frère
ses grognements
l’ épaisseur de sa joue à la gencive anesthésiée
point besoin de paroles pour savourer les larmes
du petit éthiopien
qui se laisse chuchoter à son tympan presque mort
le soleil est chaud
tu iras là bas
avec les animaux
ils ont autant faim que toi
d’ ailleurs ils te boufferont
On se reverra dans la trame de quelque court-métrage trait au SIDA ou de strip-teaseuse mordues par la fierté qui leur rappelle que l’ honneur vaut bien plus qu’ une liasse. Je suis le premier des pervers à les reluquer, dois-je me prendre pour un mécène et décalquer sur un mouchoir de masturbation -la silhouette de Julia Roberts ?