La blessure III

Tu as pris le chat pour toi
tu erres avec lui le long de ma colonne
c’ est l’ automatisme

d’ un dimanche soir
préparer la dope et le piano
dans un creux

que tu domines, ma pute
je te ressens dans la rue siphonnée
les éclairs n’ ont jamais fait aussi mal aux nuages

tu transperces cette carapace malaisante
et les rouges des sangs flairés
par ta touche

les fleurs défont l’ opinion que tu as de moi
comme
si j’ en avais rien à foutre

et pourtant je te calcule comme pas possible
truc de jeune

je suis sur que tu vas mourir ce soir
Satan a les jambes frêles
et sa putain de sale gueule ouverte

ma muse est blanche le sirop
le whisky est noir mais pas trop

sinon ça craint de se balader seul dans Kingston
sans jus sans joint
les trucs qu’ on voit dans l’ outre-loin