La blessure V

J’ ai la trêve de vie
sur ce soleil brûlant
et les églises bastonnent
pauvres esprits
tous logés dans ma glotte

ça ira cinquante ans et les renards qui traquent
ma peau mes grains de beauté
l’ essentiel de tes mains
qui caracolent dans le froid qui cautérise

ce que toi tu m’ es chère
un geste vers ton ventre
où salivent les microbes

on voit le dernier monstre ébahi qu’ on l’ ait rejoint
parfumé toujours
en cadence d’ un train qui déraille
sur le fer blanchi
par la douleur

je me sens en toi
plus près des cieux
et d’ un record de vol d’ âme

je revois la pénitence des onomatopées
ma gorge saute
éclate
et t’ envie
de maladresse en maladresse

tu me captives
des années après le premier baiser
et des siècles

avant ta saloperie de mort