je vais bien

tout me revient en pleine gueule

ce maquillage
qui m’ a trompé

et les données binaires du fusil de Kurt Cobain

la qualité des honnêtes gens revient à claper le poète
dans toute son immensité
parce que du pouce et de l’ index joints puissamment

il peut te briser

et ramener le raffut de partout où il y a encore 

des spaghettis
un gun
et de la vodka

cette bouteille blanche insoupçonnée dans mon oeil sans expression
à chaque fois que j’ essaie d’ oublier l’ asile
et les fils de pute sociaux qui vérifient que 
années après années
je suis toujours schizophrène

la plume au bec je leur peins avec les mots des expressions solaires
les couleurs de mon coeur
bien plus brûlant que leurs sexes timides face à mon éloquence

je sais comment je m’ appelle et qu’ on chie pas dans la cuisine

d’ ailleurs

la lavande chimique du désodorisant
dépose une coupelle de désordre
dans les yeux des princesses

j’ ai trouvé la mienne
elle a l’ oeil orange
et le rire des cascades du barrage de Wildenstein

étincelant et de plus en plus divin

alors pour répondre à votre question

je vais bien docteur

merci

n’ oubliez pas mon allocation adulte handicapé :

compte 666 à la banque du Camping Paradis.

et tu dors

Je te regarde, tu dors
mon coeur se déchire, je sors
et dans l’ allégresse démoniaque de ce monde

je pleure avec la pluie
comme tu es belle
si tu savais

comme dans tes pupilles
roses
ça pétille

Ah ! ces bulles !
elles ont comme dénominateur commun
avec le ciel
c’ est qu’ elles t’ enivrent

et qu’ au point où quand je sors lentement de chez moi
je les sens éclater dans mon sang
c’ est la rage

d’ un mec qui veut aller plus loin qu’ Andromède
et dans des centaines d’ années 
peut-être une ligne qui décroche

ouvrira la conquête spatiale
avec ces mots

« Quelqu’ un est déjà passé par là
il y était je sens son âme »

Je reconnaîtrai mes torts et les balafres dédicacées par des combattants de l’ extrême

la puissance de l’ astre qui serait tous les astres
et les combinaisons antidépressives
pulpe de la musculature de mon cerveau

c’ est comme si le lyrisme m’ acceptait d’ une gifle
et alors
je vois la mort et l’ amour me désigner de bras maigres

haché je descends la couleur
marcher sur l’ arc-en-ciel
comme on évite les escargots sur les chemins

le venin des lamproies recaractérise mon poids de peur du Monde
la colère se disloque et les miracles s’ avouent leurs intimités
s’ il y eut Déesse 

je suis amoureux

et de ce creux à miel qu’ est ma gorge malade
s’ autoconstruit une dépendance à la fraîcheur
le lac gelé 
-Oui ! Du snowboard sur un volcan !

et dans cette nouvelle bouffée d’ enthousiasme
la loi d’ un monde diffus dans le sens où même
si s’ évapore le malt

je te choppe du regard et je te dis enfin 
comme une première ou une dernière fois

je t’ aime

et tu dors

Julia Roberts

J’ ai sauté cette étape entre la mort et nous
Comme le hurlement de ces tracteurs huileux
Barricadant l’ hiver avec tes pieds nerveux
Plus je t’ aime et ça tremble attrape un roudoudou

Tu sais la vie c’ est frais et fourmillant d’ arnaques
La percussion moteur et toutes les ratures
La perversion chaleur de toute l’ imposture
Face à un dieu qui peine à faire aimer Hipparque

On voit tous le soleil dans la buée de boue
On ne sait que se taire et lutter droit debout
Le caporal comprend me chassant comme un roux
Banni par la sorcière et foutu dans le crack

Les mélanges des temps sont dus au LSD
Je suis piégé amour pensées télévisées
Et tes rondeurs sucrées en rajoutent au psyché
Craquelé que je suis dans les milieux du hack

Laisse moi un quart d’ heure à craquer l’ allumette
Sous les toits des enflures ébahis yeux mouettes
Le pont de mon enfance mon père à la casquette
Il est mort le vieux lion bières fortes le pack

T’ as bien compris petit que se dérobe le sol

aux pieds

d’ une humanité de flash insensés

je suis branché depuis des lustres à tous les médias

l’ écorce grattée par la morte

pour découvrir mon sexe rose

et de tous temps mâle et femelle

les stigmates de musiques noires qu’ écoutait 

mon frère

ses grognements

l’ épaisseur de sa joue à la gencive anesthésiée

point besoin de paroles pour savourer les larmes

du petit éthiopien

qui se laisse chuchoter à son tympan presque mort

le soleil est chaud 

tu iras là bas

avec les animaux

ils ont autant faim que toi

d’ ailleurs ils te boufferont

On se reverra dans la trame de quelque court-métrage trait au SIDA ou de strip-teaseuse mordues par la fierté qui leur rappelle que l’ honneur vaut bien plus qu’ une liasse. Je suis le premier des pervers à les reluquer, dois-je me prendre pour un mécène et décalquer sur un mouchoir de masturbation -la silhouette de Julia Roberts ?

deviens ce que tu hais

Depuis le premier cri fruité d’ exoplanètes
Se calfeutre la vie même vivre de soi
Fait grincer la canine et ce chat noir ce roi
Il n’ est que dans l’ esprit je suis pour vous honnête

J’ ai des visions de roche éclaté le bunker
Que je forgeais caresse en qualité d’ Olympe
J’ ai pressé la détente et le fusil à pompe
A fait sa loi de rat et t’ a mangé le coeur

J’ étais sourd à la drogue mortifiant la pluie
Ce suicide légal je t’ ai poussée la nuit
Il fallait volonté pour gonfler de radis
Ton corps mutin a joui et a donné la plainte

J’ étais la femme sale apeurée et meurtrie
Par le quartier de l’ homme alors bleu dégluti
Il s’ en fallut de peu mais le terrible ennui
Se vit se décrocher à bon gros coups de pintes

L’ alcool est un système arrachant la magie
De ces moments de grâce horreur ou empathie
Me manque un peu parfois la gorgée d’ ecstasy
Me laisseront chiffons pénétrés par les blattes

Je penserai à nous ainsi qu’ au doux néant
le seul
qui me respecte
il y aura papa et ses nombreuses femmes
prêtes à le désaltérer
ce vampire
et moi dans le sexe
faisant des dégâts

Le temps sera souffrance

on a pas envie d’ entendre ça
mais les papillons crèvent
d’ un soir à l’ autre à New Delhi

Figurez vous mon sourire hypocrite
et mon regard oblique morbide de crétin qui ne souffre de rien
à la télévision ça tue
mais je meurs de la tête
mon demi bras d’ éclopé qui voudrait applaudir comme un débile
traduit alors à mon cerveau

ce dernier moment est le tien

prépare toi à gouverner l’ enfer