mon amour pour toi

Germés sur un trottoir tout neuf
les plumeaux brillants ces arbres
se contentent de garder ma calvitie
sous une casquette
comme mon père me l’ indiquait de l’ oeil
celui qui griffonne les anges quand la musique
de ta mort éclate en blocs de pleureuses

je hais le noir et ces millions de couleurs qui en frappent
gothiques et érotisées l’ abime intérieure
et quand les lobes explosent
plus personne ne s’ ébroue de ma figure branchée à la seule lampe
de mon appartement gluant

sur le balcon braient les politiciens et de loin Orion
enjolive ma vie comme toi qui sais faire de la soupe
couper les cheveux et m’ accompagner chercher
de la bière forte et des petites tranches à gratter
comme s’ il fallait fabriquer l’ alcool et priver
l’ espace et les stalagmites d’ une ondée de début de printemps

les saisons avec toi se chevauchent et l’ altitude des organes dupes
des calumets de honte
cogne le soleil
comme un dernier déni
comme un dernier écrit
quand gueulent les enceintes de frapper l’ autre
celui qui a effrité son propre moule
par spasmes et tremblements violents
dans ce ventre de basse cloison
il y a avait un ange
béni par des démons

Je te renvoie l’ éclat de rubis
ô mère de tous les incendies
à la recherche de ce que tu m’ as inculqué

savoir
que l’ apocalypse des tissus informatiques
qui nous dominent et se cramponnent dans nos gorges
esseulées piquées au vif des cure-dents d’ olive d’ une soif perpétuelle
et c’ est ici au plus profond des cocktails
que les choux font des nourrissons
et les dictateurs des fragments de toi

reste avec nous
sois chaud en un point
la où tu voulais la balle
car le bindu est ton élégant strabisme
et hideux est ton air pessimiste
quand mon amour pour toi est existentialiste