Il y aura les grillons
au nord
piégés

s’ entrechoquent les buildings
ici
la où ça fait mal quand on chiale
parce qu’ on connait la mort
alors qu’ on est vivant

je me rappelle la beauté des Vosges
l’ éclat du lac gelé
autour duquel on court
violets de détresse instruite par une pédale double
et des hurlements
je ne te cache pas que quand tu crachotes tes souvenirs
j’ ai la palme de l’ élégance
pour le semblant de ce qui brille encore pour toi
en ce qu’ il reste encore de moi

tu peux passer des heures à me chuchoter des saloperies
je garde le meilleur de l’ ordre avec lequel tu rangeais tes magazines
et le détournement de l’ ordinateur
qui n’ a jamais perdu une once de lave
le torrent

léthargique
je baisse les yeux
une merde

ici les gens sont méchants
préparent tes médicaments
et si t’ en veux pas
c’ est tabassage en règle

finalement les épilepsies sont pas mal
pour bouger en rythme avec des pensées délicates
ma peau de soie se laisse irriguer parce que tes larmes molles
souhaitent
à mon propre oeil
cet oeilleton avec vue sur l’ enfer
et les drames de la conception

quand on veut pas de gosses
ni de famille
que les paroles
dans le noir
ce cauchemar

l’ état ténébreux attire les gamines
en manque de sensations fortes
alors elles se maquillent

et on dirait des petites putes
elles ont dans la tête de grands ouvrages
des millions de lignes de programmes
en écriture binaire
parce que la vie je te le jure
n’ est que l’ aube d’ un logiciel
perdu dans la médiathèque des divinités

et dédié à nous faire combattre
ensemble
main roses et rouges
dans un chaos de noir et blanc

quand un proche quitte le désert
on se laisse léger par les égouts

du paradis

Laisser un commentaire