J’ y ai vu

la femme, cette vie qui donne
aux bordures
le sucre des astres
qui vient ce soir adoucir l’ orage de notre planète
eau de sa lune
lumières volcaniques ionisées de tendresse
au profond

j’ ai joué étant enfant
à faire des ricochets et cet oeil bleu d’ une délivrance
du cycle des marées
des continents qui se séparent quand deux coeurs
s’ embrassent de l’ une à l’ autre rive
une dernière fois
ces deux galets de même lave
fracas sismique dans une famille

choisissant
par l’ accomplissement des destinées
des galaxies différentes

il y a alors
le
mais alors…?

cet accord entre l’ est et le fut
et ainsi naissent les ramifications
de l’ humanité toute entière

la nouvelle fleur fait un tabac dans les échoppes de souvenirs
des terres d’ où l’ on ne veut plus partir
rendus siamois, outils et émotions

font la loi des gravités perdues
juste une goutte de temps
pour dire à l’ autre

qu’ on l’ aime.

5 réflexions sur “Le chant de la Terre XVI pour Laurence Délis

Laisser un commentaire