Pourquoi ce danger dans tes narines
sur un plateau d’ argent des billets de cent
pour prendre l’ éléphant en photo
la trompe et le sexe nus
comme on remet nus au virus
des petits garnements
c’ est ça pour l’ occident

l’ Afrique nue dans la tentation
de voler les nouvelles alimentations
on a cette débilité que le riz nous sauvera
et les criquets discutent
encore un génocide

les fleurs saccagées des adolescentes
dans le noir en Chine dans ma
tête toute la morbidité des cieux
vides
comme les cieux vus par un mec cramé de l’ intérieur
la bouteille est verte
mauvaise couleur pour l’ artiste

les cochons débarquent en bandes de quinze
chaque pécule mort
que je délaisse dans l’ un et l’ autre multivers
je suis multi-président
et multi-dépressif
plus qu’ à toucher le fromage dans cette descente
c’ est vraiment ça qui nous représente
l’ ultime niaiserie
je ne suis plus comme ça
enfin j’ espère cette narration d’ huile grasse
comme cette ganache qui gonfle mon foie

mais il y a
quelque choses dans mes yeux
quand je me regarde quinze ans après
les bonnes années restent en photo

je me vois sur l’ écran
j’ étais toujours la cigarette nerveuse
et mes méthodes de drague affreuses
ça remuait la bière comme le soda
on avait foi en le réveil
affirmant qu’ on ne serait jamais

accros à l’ écran
et nos ennemis conscients
bavent sur la touche espace

2 réflexions sur “comme le soda

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